C'est exactement le même principe que les carrières de lumière aux Baux de Provence sauf qu'ici à Bordeaux ça se passe dans une ancienne base de sous-marins avec des bassins d'eau qui reflètent les projections aux murs. Les artistes à l'honneur étaient Gaudi et Dali.

J'ai aimé le changement de regard sur l'humain. Dali le peint par en dessous, c'est à dire avec la plante de ses pieds au premier plan. En changeant d'angle de vue, de perspective, l'humain est perçu très différemment!

Il y a aussi "le cube" dans lequel des œuvres contemporaines sont projetées sur les 4 côtés et le sol est un miroir qui reflètent le tout.

Un monde imaginaire dans lequel des méduses bioluminescentes volent dans la nuit.


Ma journée s'est poursuivie avec une visite de Bordeaux en bateau sur la Garonne. Accueillie avec un canelé (spécialité d'ici) et à bord on nous a servi un verre de vin (bon un jus de pomme pour moi). La guide nous a expliqué que la Garonne n'était pas marron (si si elle est clairement maronnasse). Elle nous a dit que pour les Bordelais elle était couleur caramel ou café au lait. C'est beaucoup plus poétique!

Bordeaux est une ville animée et très agréable.


Vu en graffiti sur un mur de la ville la citation suivante: "Les plus intéressés ne sont pas forcément les plus intéressants". A méditer.


Bloquée à Bordeaux le temps des réparations de ma voiture j'en ai profité pour visiter la cité du vin. Apparemment un incontournable que je n'aurai pas fait si je n'avais pas eu ce problème technique! La forme particulière du musée évoque le vin qui tourne dans un verre (les architectes ont eu de l'imagination).

Bon le vin ce n'est pas ma passion et je n'en bois pas mais j'ai découvert deux ou trois choses intéressantes. J'ai appris qu'un certain nombre de déchets issus du vin étaient valorisés (peau, pépins et autres résidus qu'on appelle marc de raisins...). On fait de la méthanisation, du compostage et de l'épandage avec les déchets issus de la viticulture. On utilise également des extraits de feuilles dans les produits cosmétiques, les caisses de transport/stockage sont très tendance en déco design, on fait une nouvelle boisson moins alcoolisée et plus sucrée avec le marc de raisins (la piquette), on réalise aussi du cuir de raisin avec le marc et on en fait des chaussures par exemple. Celles-ci, les baskets Zeta, étaient en vente dans la boutique du musée:

Des verres étaient également proposés à la boutique réalisés à partir de bouteilles de vin:

On a même conçu une pile écoresponsable à base de sarments de vignes!


Un autre aspect était également abordé dans le musée: l'évolution du packaging. Aujourd'hui par exemple pour rendre le vin plus accessible auprès des jeunes et plus facilement transportable en pique-nique (le ready to drink) il est vendu en cannette. On passe d'un contenant potentiellement consignable (le verre) à un contenant alu jetable nécessitant beaucoup d'énergie pour le recycler. Cela fait le lien avec la conférence à laquelle j'ai assistée de Jérémy Pichon sur le zéro déchet à Aubenge. Celui-ci proposait de remettre la consigne des bouteilles en verre au goût du jour. Il avait d'ailleurs pris l'exemple des bouteilles de vin en suggérant de ne fabriquer que quelques modèles différents (4 ou 5 pour différencier les principaux domaines type Bordeaux, Bourgogne, Alsace...) et revenir à la consigne. C'est également une solution proposée dans l'exposition Planet or plastic du National Geographic vue au musée mer marine de Bordeaux pour limiter notre consommation de plastique: la réutilisation. Alors pourquoi la consigne n'est-elle pas plus largement développée? (mise à part quelques actions isolées comme à Darwin). Apparemment c'est en cours mais comme toujours c'est long... J'ai trouvé des éléments de réponse sur le site de l'association zéro waste.

Pour revenir aux nouveaux packaging du vin j'ai également découvert la mise sur le marché de bouteilles en papier et des bouteilles en lin.


J'ai également visité le musée science et nature qui est en réalité le Muséum d'Histoire Naturelle de Bordeaux modernisé.

A chaque fois que je vais dans ce type de musée je me fais la même réflexion: en observant des animaux très originaux je me dis que la nature tente des trucs, elle fait des expériences et ça donne des être vivants surprenants. J'ai l'image d'un dieu quelconque qui dans son laboratoire se dirait "tient on va prendre les oreilles d'un lapin, on va prendre le groin du cochon et le corps d'un kangourou, on va mélanger tout ça et on va bien voir ce que ça donne (cet animal est l'oryctérope...). Quelques autres exemples d'espèces drôles et surprenantes vues aujourd'hui: l'ornithorynque (un mélange de castor et de canard), le requin marteau et le requin scie qui ont clairement la gueule des outils dont ils portent le nom, le poisson lune qui a ses nageoires à la verticale, le poisson porc épic, le limule (que j'ai eu l'occasion de voir vivant à Nausicaa)...La nature est incroyable.