Aujourd'hui je suis montée à bord de paquebots de légende tels que l'Île de France, le Normandie ou encore le France. Escal'Atlantic propose de découvrir ces bateaux en plongeant le visiteur dans des décors reconstitués des ponts, coursives, cabines, salons, bars etc. La mise en scène est poussée jusqu'aux employés qui accueillent le visiteur en lui souhaitant "bienvenue à bord" et qui jouent un peu les rôles des grooms à bord.

Le musée est axé sur les immenses bateaux d'autrefois qui faisaient le trajet entre la France et les Etats-Unis. J'ai appris que de nombreuses activités déjà à l'époque étaient proposées pour éviter que les passagers s'ennuient durant les 4 ou 5 jours que duraient la traversée (bal, salon d'écriture, jeux...). Ca m'a renvoyé aux reportages que j'ai pu voir sur les paquebots de croisière d'aujourd'hui qui proposent les boîtes de nuit, les piscines en tout genre et activités sportives...C'est simplement la version moderne de ce qu'on proposait autrefois pour tuer l'ennui à bord!


Saint Nazaire est une ville dans laquelle on construit ces "îles flottantes" comme le musée les appelle. Moi j'emploierais davantage le terme de villes flottantes! (moins poétique...). Les chantiers navals emploient plusieurs centaines de personnes dans cette ville. C'est une activité économique très importante.


Un film à la fin de la visite permet de se rendre compte du développement spectaculaire de l'avion qui a progressivement remplacé le bateau pour les trajets longues distances.


La fin de la visite se termine de manière originale: les visiteurs sont invités à monter dans un canot de sauvetage sur le pont reconstitué du paquebot et une groom fait descendre le bateau pour nous emmener au RDC où se trouve la sortie. Je me suis un peu sentie Rose dans Titanic, la cohue et la panique des passagers en moins!!

La Cité de la mer à Cherbourg proposait une exposition avec des objets du Titanic. J'ai été étonnée que cette exposition n'ait pas été proposée ici à Saint Nazaire. Escal'Atlantic s'y prêtait parfaitement!


D'un point de vue environnemental ces énormes paquebots émettent beaucoup de gaz à effet de serre et sont responsables de la pollution de l'air notamment des villes dans lesquelles ils font escale.

Personnellement je n'ai jamais compris le délire de passer des jours enfermés sur un immense bateau pendant ses vacances à faire exactement les mêmes choses qu'on pourrait faire à terre, mais faut croire que ça plaît à certains. En 2019 on dénombrait 30 millions de croisiéristes dans le monde...On n'a pas fini de construire des villes flottantes. Bon, d'après les professionnels sagement écoutés lors du festival Grand Océan de Cherbourg, on décarbone progressivement les navires. L'argument de l'un d'entre eux était de dire qu'il faisait fonctionner ses bateaux au gaz naturel. L'article de Futura dit que c'est très loin d'être une solution durable...